Le « nousisme » : tendance obsédante et répandue à agglomérer des inconnus dont on ne sait absolument rien dans un constat, généralement triste et négatif, comme : nous ne lisons plus, nous n’aimons plus ceci ou cela ou nous sommes tous destructeurs, ultra consommateurs, égoïstes, méchants. Il semblerait que cette tendance s’appuie sur la lecture exagérée et anxiogène des sondages qui prolifèrent dans les médias et sur les sujets le plus étonnants (je pourrais facilement en inventer, tableau à l’appui : 62,5 % des gens commencent par couper leurs ongles du pied gauche… , seuls 2 % des gens avouent ne s’être jamais mis les doigts dans le nez… )
Curieusement le « nousisme » épargne savamment les constats positifs, pourtant assez faciles à constater (par exemple, je ne connais aucune personne qui n’éprouve pas un sentiment au moins affectueux à l’égard d’une autre personne).
Remède : ne pas hésiter à confronter le « nousisme » à l’épreuve du réel observable autour de soi. C’est très efficace !
(Petit dico colettien à l’usage des ronchons… )