Juste avant que le ciel ne trébuche
il se pare de mystère, d’or sombre et d’airain
de l’eau monte un souffle, et des ombres soudain
glissent sur votre visage des peurs ancestrales
C’est l’heure où les familles rebroussent chemin
un coureur solitaire presse le pas et loin,
loin devant vous monte du fond des âges
le hurlement d’un chien pris d’une crainte sauvage
Dans mes poches, blotties, mes mains serrent un caillou
minuscule et gris, une feuille froissée au veinage meurtri
Des arbres et des taillis sourd l’haleine froide
du soir qui envahit la plus petite des âmes
J’aime à suspendre mon cœur au milieu des broussailles
où rouge et clignotant il attend un peu mieux
que mon imaginaire clôture ses histoires
