Au soir

Juste avant que le ciel ne trébuche

il se pare de mystère, d’or sombre et d’airain

de l’eau monte un souffle,  et des ombres soudain

glissent sur votre visage des peurs ancestrales

C’est l’heure où les familles rebroussent chemin

un coureur solitaire presse le pas et loin,

loin devant vous monte du fond des âges

le hurlement d’un chien pris d’une crainte sauvage

Dans mes poches, blotties, mes mains serrent un caillou

minuscule et gris, une feuille froissée au veinage meurtri

Des arbres et des taillis sourd l’haleine froide

du soir qui envahit la plus petite des âmes

J’aime à suspendre mon cœur au milieu des broussailles

où rouge et clignotant il attend un peu mieux

que mon imaginaire clôture ses histoires

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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