Germination

L’œil est accoutumé à regarder ce qui est grand,

ce qui brille et flamboie, ce qui surplombe,

écrase, rapetisse et subjugue

Mais parfois une chose infime

une créature de l’ombre, de la terre et de l’eau

à peine abreuvée d’un pâle rayon

hisse calmement sa tête minuscule

et prend toute sa place dans le chaos

J’aime à bien regarder ce qui remet en place

dans ma course désordonnée contre le temps

un peu de calme solitude et le sens du dérisoire

Ainsi je me rappelle mon propre sort

d’étrange passagère d’un bateau incertain

Ainsi je me souviens de l’incertaine graine

où germe si lentement

ce que je deviens

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article a été publié dans Les poésies de Colette. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.