S’il y avait la guerre demain,

partirais-tu sur le chemin

qui mène à tous les désastres ?

Irais-tu une arme à la main

pourfendre veuve et orphelin

éventrer le sol et le ciel ?

Dans ton cœur calme et tranquille

où la paix règne bien docile

où l’habitude prend ses traces

rien ne se passe qui ne pardonne

quelque défaut au coeur des hommes

pourvu que ta vie, elle, se fasse

Mais il suffit d’une feuille tombée

de l’arbre sous lequel tu tenais

ton cercle de vie, ton espace

pour que résonnent les tambours

qui déchirent tous les chants d’amour

pour que tu maudisses ta race

Parfois quand je croise ta route

homme tranquille dont nul ne doute

et que ton sourire me charme

je sens claironner sous tes pas

toutes les trompettes d’autrefois

et je noue alors à tes bras

mon espoir que tu vives en paix…