Maternitas

 

Il  faudra prendre le temps

De lâcher du creux de ton ventre

Ce cordon blanc qui se lamente

Te ligature et te détruit

Cesser de porter en démence

Cet amour fou qui se dénie….

Terre d’enfance, ma chair dense

Où les douces chevelures

Ecrivent encore la démesure

De vies qui ne t’appartiennent pas

Il faudra prendre le large

Le cap Nord et le Gris nez

Non pas t’enfuir, mais naviguer

Et garder le miel et le sucre

Les jeux, les bobos écorchés

Les noirs de l’âme et les offrandes

Et regarder ces terres d’asile

Ourler leurs plages mordorées

Et battre leur tambour d’exil

Sur leurs lignes de liberté

Terre d’enfance, ma chair dense

Où s’inscrivent l’inaliénable

La griffe, le sceau, le sang, la rage

Et l’amour doux en filigrane

Comme une aile d’ange passé…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article, publié dans Les poésies de Colette, est tagué , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.