Tes pas, loin, et ma mémoire vide
Il fait chaud, dans ma tête, dans ma peau
A couleur de chaux vive, il fait trop
Trop, un tout, une césure avide
Je suis eau, je suis au bout du continent nu
J’attends tes contes saugrenus, tes tours
La poussière noire, le feu disparu
Le ciel et le vent, la pluie, le couchant
Et notre lit aux frontières liges
Et le temps à ennuis et à rires
J’attends, pont coupé, rue cuivrée
D’un soleil enivrant, plage de mots
Gonflés de mer, rongés de vers
Et puis je suis sur le sillage de ma main
L’ombre de sa pareille, tiens
Un doigt, deux sous de volupté
Un creux, un plein et une fin…
Je suis damnée de volonté
Pour que renaisse la cadence
Et nos refrains…