Tiendras-tu ma main comme je tiens la tienne
Je ne suis jamais nue qu’en cet instant
où mon cœur bat à ton pouls tiède
et que j’oublie le pas du temps
Il y a peu, c’est dans les champs
labourés de soleil que je marchais très tôt
au même pas que le tien
Je marchais tête nue, dans les forêts ouvertes
aux rêves des géants
Je ne suis jamais plus féroce qu’en ma chair
quand le froid et la nuit la givrent de frimas
mais que je sais ton nom murmuré que pour moi
Depuis que je suis seule, libre de toutes chaînes
La vie le crie pour moi, Ô que la vie est belle !
Tiendras-tu ma main comme je rends la tienne
La vie le crie pour moi, Ô que la vie est belle !