Clic, clic, clic !

Peut-être que dans cent ans

naîtront des hommes sans larynx

avec des mains à trente doigts

Plus de parole, nulle vocalise

mais des claviers greffés à même

la peau, au-dessus du nombril

et pourquoi pas sur l’océan chauve

de nos têtes, comme des trophées

Pas de silence, mais des cliquetis

qui feront du morse par en dessous

et enverront tout seuls des messages secrets

que nos cerveaux ne comprendront plus

Moi, si j’avais trente doigts

je te montrerais bien

les mille chemins par où s’enfuir

s’enfouir dans une masse d’air

entre 11 h 50 et midi

Mais de ma bouche, souche perdue,

ami, tu ne garderais plus

qu’une faible trace

À la fin, nos deux mains tenaces

toutes phalanges mélangées

mettraient un immense bazar

dans nos idées

(clic, clic, clic, clic… )

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article a été publié dans Mon réflex et moi, univers d'images. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.