Deux noires, deux couleurs
En combat vain et éclatant, quelques fleurs solides narguent le soleil mourant. Une abeille paisible s’y fait un nid coquet et prend son encas de l’après-midi. Il est 5 heures ; le lac s’abîme dans ses reflets d’argent, que des cygnes paresseux franchissent lentement. Sous un kiosque, deux pianistes, un jeune et un enfant, improvisent du swing. Une grand-mère à cheveux teints, le corps cintré dans un tailleur bon genre, se laisse aller à applaudir frénétiquement, sans que cela ne dérange la parfaite ordonnance de son chignon. D’autres fredonnent et se dandinent joyeusement. Un couple d’asiatiques, raides et impassibles, écoutent, visage fermé ; mais avant de repartir, à y mieux regarder, je vois le petit doigt de l’homme, dont la main s’accroche à la lanière de son appareil photo, battre la cadence à son tour…eh oui !
Beau texte et très belles images!!!
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Je suis toujours heureuse que mon univers te séduise, merci !
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