Il suffira d’un temps où tu ne demanderas rien
Rien, pas un nom, pas une explication, pas une question insidieuse
Où tu n’auras rien d’autre qu’une audace
Pas la moindre suspicion, la plus petite pénétration de l’inutile
Le plus infime soubresaut d’angoisse amère
La nanoparticule d’effroi, tu sais, celle qui paralyse tout
Il suffira que pour toi, je puisse m’appeler de n’importe quel nom
Qu’il importera peu que je sois blonde ou brune
Nue ou habillée de ces quelques tissus qu’on achète partout
Et qui ne sont le signe que de ma paresse à choisir
Et je pourrais enfin croire que rien n’est acquis
Que tout peut se conquérir
Surtout ce que d’autres ne veulent pas
Vois ! Je m’amuse à ce délire
A espérer glisser entre le vain et le vin
Pour une ivresse pleine de désirs
Parce que sans le désir, la vie n’est …rien