Je te parie que nous pourrons briser les murs
Il fait si doux dehors
La brise me rassure
Rien ne te lie à moi
Tu peux partir demain
Je te parie que nous pourrons jeter du lest
confier au vent du sud nos tapis de querelle
le feu déjà éteint porte son ombre belle
sur la colère d’hier, sur la joie de demain
Rien ne te porte mieux
que ce vouloir étrange
à voir de tes yeux
les grandes rives du Gange
Je te parie cent larmes que nous rirons enfin
des désespoirs outrés de nos cœurs espagnols
et dans un tango lent, sur un pont de fortune
nos mains seront la traîne de nos corps oublieux
Rien ne dessine mieux
sous tes paupières tendres
ce fin réseau de lignes
où s’écrit ton destin
Tu peux partir demain …