Tais-toi

Je ne sais pas parler peu
trop de mots en moi sommeillent
pour le jour qui luit
Alors ma main musèle ce trop-plein
qui ne tarit jamais
même quand la nuit veille
sur mes égarements
C’est en moi que je chuchote
le plus souvent
pour ne pas lasser les nuages
ne pas heurter l’époque
Je parle aux murs qui ricochent
de mes sourires
absorbant comme ils peuvent
mes logorrhées d’envie
Mais quand le silence m’enlace
de son grand corps impérieux
je me rends à sa juste audace
et puisqu’il ferme mes yeux
et ma bouche de ses lèvres voraces
je m’incline autant que je le peux …

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article a été publié dans Les poésies de Colette. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.