Un clin d’oeil joyeux à mes amisparisiens et aux matins frétillant d elumière que Paris sait si bien offrir …
Au petit matin, fraîchement éclos
Je promène mes pas rue des Gobelins
Un garçon en manches, plateau à la main
Offre ses petits noirs à un dandy grand teint
Les fleurs sur le trottoir éclaboussé de pluie
Ouvrent grand leurs corolles pour oublier la nuit
Ca chante, ça crie, ça tintinnabule
Un vieil homme saoul dort sur le trottoir
Ses poings bien fermés sur une forme d’espoir
Les mains dans mes poches, la tignasse au vent
Qui remonte en riant le long des boulevards
Je regarde les ombres de quelques marchands
Drapiers d’autrefois, maîtres bedonnants
Et la voix de Bruant, de Villon, de Verlaine
Chante à mes oreilles les complaintes d’antan
Assise sur un banc, la tête au soleil
Près d’un square oublieux du passage du temps
J’écoute trois vieillards qui refonte à grands bruits
Et leur propre histoire et celle de Paris …