Subreptice

Subrepticement tu es partie

Sans fanfare ni gloriole avec ta simple valise,

un billet imprimé, tout est facile,

le voyage est juste une histoire d’enregistrement

C’est donc ailleurs que surgit l’ailleurs que tu chéris

le murmure des pas sur des pavés secs

les fenêtres dormeuses, les rues parfumées et offertes

dans ton cerveau, juste là où tu as choisi le repli, le repos, la trêve alternative

la rupture des liens conventionnels

Même après cent ans d’égarement, des milliers de secondes ruisselant de

fainéantise dans le mouroir du temps

Si tu revenais de  ta place forte, si tu descendais l’escalier de la tour

tu retrouverais intactes les obsessions journalières

le précipice quotidien, les moulins à paroles

les gestes qui ne disent rien

Alors, tu décides de ne pas rentrer

ton corps s’y trompe, mécanique huilée,

Tes yeux regardent sans percer le mystère des âmes

rafraîchis d’aveuglement volontaire

Ton cœur, fleur d’abondance, indépendant, vainqueur

apprend à rire tout seul de lui

Le jour se suffit qui peut devenir le mystère souriant

l’inintelligible déraison de vivre là plutôt qu’ici

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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