J’aime à regarder dehors
les grandes ombres allongées
mêlant leurs têtes en bouquets
et les grands fils de leurs jambes
Combien de souvenirs étranges
un unique nuage dessine-t-il ?
toit dormant sur de maigres feuillages
tout desséchés d’attendre
C’est la vie, chantonne l’ouvrier
qui cloue à la fenêtre d’à côté
un volet qui roulera sur toute lumière
C‘est la vie, m’a dit une voix aimée
que toute contrainte a façonnée
à plier son désir dans un mouchoir
J’aime à regarder dehors
mais le plus souvent c’est mon corps
et ma tête que le vent dehors chavire
Personne ne sait comme moi
combien de pas il faut faire pour grandir