Aimons-nous

J’ai veillé tard hier

attendant un appel de mon enfant

Qu’il ne soit plus glabre ni petit

ni timide n’y change rien

J’ai repris l’ancienne tourmente

l’ancestrale quête, le faisceau

les heures qui s’empilent

 et où rien ne vient

que la peur d’être oubliée

C’est que le temps est une gomme

féroce

Ce que nous regardons tous les jours

obstinément nous aveugle

et nous oublions de dire

qui nous aimons

à force de l’écrire joliment

Lorsque sa voix enfin est venue

il m’a dit qu’il m‘avait oubliée

et j’ai souri, il me faut bien

tenter de rester accrochée

par une mince liane

Mais je suis fleur têtue

et ma mémoire me dit

que le vent me ramènera

ses  pas

sans que je le désire

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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