Je l’ai écrit, tout se vide en août
Seuls le mécréant, le pauvre, le maudit
l’exilé, l’oublié, l’isolé se retrouvent
errant sous un soleil sans pitié
Et toi, me direz-vous, toi
qu’as-tu donc fait ?
Tel le papillon, j’ai goûté une fleur
dont chaque pétale me rappelait
ma liberté retrouvée
le goût d’un pays que je persiste à aimer
dans ses lieux abrités des villes
Le goût d’aimer un peu, moi à qui tout a été retiré
même l’ombre
Maintenant retranchée, Robinsonne, laborieuse et muette
je me détache de tout
Qu’y a-t-il de plus grave que de croire que tout l’est ?
J’ai dans ma tête un air victorieux, sous mes pieds
une grande prairie imaginaire et ce goût, Ô ce goût !
d’entière délivrance qui m‘est plus cher que tout